Coincoin, épisode 3
Résumé des épisodes 1 et 2,
Les canards ont choisi de voir le monde au travers du filtre de leur importance, c’est-à-dire qu’ils se prennent pour les maîtres du monde au lieu de servir l’Intention Divine.
Commander le monde (les autres, les choses, le temps) est l’occupation principale des canards, ils y consacrent toute leur énergie et on peut affirmer que malgré des efforts … diaboliques… le résultat n’est pas du tout celui escompté.
D’en haut le Soleil entend : « ho-hisse, ho-hisse et dans leur majorité les canards rament, rament, rament ».
Certains canards comprennent qu’il n’y a nulle part où aller pour échapper à la galère (pas d’endroit où le bonheur est facile et garanti) et sentent qu’ils ne sont pas faits pour ramer éternellement, ils aimeraient rendre les rames à qui de droit et retrouver le paradis perdu.
Après l’étirage et les inscriptions, paix, love sous les pattes, pour arrêter les tirs du Soleil, les canards ont une nouvelle idée pour éviter de remettre en question leur fonctionnement : se mettre d’accord pour ramer dans la même direction.
Le Diable trouve la journée idéale pour faire une bronzette au bord de l’étang, dans le doux murmure des canards qui tentent de se mettre d’accord pour que les autres rament dans la bonne direction.
Qu’est-ce que les canards viennent chercher ou faire dans la mare-assemblée ?
Pour l’instant les canards constatent que certains aimeraient plus de médit, d’autres plus de silence, d’autres encore plus d’échanges, ou plus de nature, etc.
Est-ce que le chemin de l’assemblée dépend d’une pratique commune ?
Les canards ne connaissent pas très bien leur enseignement (bien qu’ils le pensent). Ils ne connaissent pas la pratique des autres non plus… de plus est-il possible de reconnaître un chemin qu’ils ne pratiquent pas ? Pour l’instant les canards composent : un peu de médit, un peu d’échange... quel est le chemin de l’assemblée ?
Les canards sont perplexes devant les panneaux de signalisation du retour à ce qu’ils sont... « Tout est le Réel » et « Rien n’existe ».
Il y a deux pratiques, il y a-t-il deux Réalités ?
Les témoignages parlent de l’Un, où est-il dans l’assemblée ? Les canards se le demandent ! Cependant les canards peuvent offrir leur participation à la construction de Son royaume. Le chemin du retour à ce qu’ils sont tous n’est-il pas le service ? Le chemin à ce qu’ils sont tous n’est il pas l’obligation de conscience ? être conscients en toute circonstance ?, en méditation comme en relation ?
Ce qui demande de renoncer à faire l’assemblée à l’image de leurs reconnaissances.
Comment servir ? Comment faire son Royaume ? Par exemple dans l’expression de ce qui monte en chacun (ou dans sa recherche) et qui se place en résonnance (un son, un silence, un témoignage, un chant). Rendre les armes c’est entendre que les canards ne sont pas les maîtres de l’assemblée, ils ne sont pas au service de ce qu’ils reconnaissent comme vrai, ils sont au service de l’Unité.
Les affaires du Diable connaissent la crise et les secteurs : « je veux qu’on m’aime », « réalisez vos rêves » sont en régression ; le diable pratique le cirage de plumes, « que vous êtes importants », mais les canards ne se font pas avoir à tous les coups ; son joker pour éviter la banqueroute c’est le tube de l’été : il est là ou là et il est pas là (tant qu’il est là ou là, il n’est pas là ) ; Ce « tube » est bien plus connu dans sa version originale J.
Ça le changera un peu de tous ses chants qui lui filent une urticaire géante et de ses embrassades qui sont de vrais nids de contagion.
Le Diable a le moral qui chute.. Lui qui n’a pas été aimé quand il était petit… mais le diable se rappelle qu’il est allergique à l’amour et se reprend ; cette mare-assemblée cherche son chemin et le diable fera tout pour qu’ils en trouvent plusieurs. Les guerres de « clochers » c’est son paradis à lui. Alors il donne des coups de fourche, « vas-y tu le sais bien que rien n’existe dis-le, tu le vis… » Et le petit Diable dans l’autre dit : « Il se cherche en tout et parfois Il se trouve, dis-le, tu le vis ».
Cependant il se méfie, il arrive qu’un canard attrape sa pique et lui dise « on t-y prend toi à nous faire croire que les chercheurs existent, laisse donc l’Un s’occuper de ses affaires ».
Reconnaître c’est se souvenir, les élèves d’Yvanador pratiquent volontiers le souvenir (oui oui, j’y étais). Se souvenir… les canards cherchent le magasin, mais non ce souvenir-là il est unique et il personnel, c’est lui qui éclaire les étagères sur lesquelles les canards entreposent ce qu’ils sont, ce qu’ils ont, ce qu’ils croient, on le trouve quand les canards rangent leur bric à brac.
Se souvenir est la clé pour retrouver sa place dans la vie et faire de l’assemblée le Royaume en marche.
Les canards sont un peu déçus… c’est plus facile de trouver un ver qu’un souvenir, surtout qu’ils n’ont pas de photo.
Se souvenir c’est être présent à soi, prendre le risque de dire ce que l’on reconnaît vrai pour soi, prendre le risque de l’autre aussi qui va dire quelque chose de différent et qui sera l’expression de ce qui est vrai pour lui.
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