Le chemin est toujours très simple, La pratique est toujours difficile…

Publié le par lesamisdelami

Le chemin est toujours très simple,                                                       La pratique est toujours difficile…

Le chemin est toujours très très simple,
La pratique est toujours difficile…

Ne plus être négligent, ne plus être dans l’oubli ; il va falloir commencer par le B-A, BA , le tout début, c’est à dire, voir comment je suis négligent.
D’abord voir comment je suis négligent. Qu’est ce qui alimente l’oubli en nous ? Qu’est ce qui alimente l’oubli du souvenir, l’oubli de la présence ?
Qu’est ce qui fait qu’on est le contraire du souvenir, le contraire de la présence ?
Être négligent, négligere, est le contraire de relegere, le sens du religieux, faire attention à, être attentif : c’est l’obligation de conscience.
Là est la discipline de base, et ça, c’est un effort, c’est un travail.

Etre négligent, chez nous, c’est être dans l’oubli, être dans la projection d’un intérêt personnel, dans ce qu’on est en train de faire, de vivre, de subir, d’attirer ou de repousser.

Tu es en relation avec une situation, avec un évènement, avec une personne, avec un objet : la pluma du temps, il y a réaction. Tu réagis en tant que victime, parce que tu recherches au travers de cet état, de cette situation, quelque chose pour toi.
Au travers de ce travail, un jour vient la reconnaissance. Pas l reconnaissance de la victime dans cette situation mais la reconnaissance qui est la nature même du disciple où Cela qui reconnait, reconnait que Cela qui est reconnu est la même chose.
Je suis avec quelqu’un qui d’habitude m’emmerde terriblement, à qui je réagis avec colère ou, par lâcheté, en inhibant et en ruminant intérieurement….en maudissant …
Et puis, il y eu tout un travail de fait, j’ai vu la victime, j’ai vu tout le processus et tout, et je me retrouve dans la même situation. Et là, ce n’est plus la victime, c’est le disciple qui est là.
C’est le pressentiment de l’Un qui est là. Et d’un seul coup, ce n’est plus un autre que je vois en train de m’emmerder, c’est L’Un qui me sourit.
Je suis dans cette qualité de reconnaissance où je suis vraiment le disciple de la situation. Quand cette reconnaissance-là est vécue , cette conscience s’élargit de plus en plus fréquemment, L’Un se reconnait dans toutes les situations où il y avait la victime, il y a de plus en plus de reconnaissance immédiate.
C’est l’Un sans second, qui joue avec lui-même  : se reconnaître, se chercher, se reconnaître, se cacher. Et cela devient un jeu d’amour pour le disciple.
Et c’est-là où commence la poésie, le chant : «  Seigneur, où te caches-tu encore ? »
C’est la poésie, le relation consciente…

L’initiation met le feu, transmission, mais après il faut entretenir, il faut faire grandir ce feu-là.
Et ça, c’est la friction, c’est l’effort. Fermentation interne et friction externe.
Relation consciente.
                                                                                                                                                                        Extrait de la K7, n°214

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