la réalité vivante de la relation ne meurt pas.
Les vieux qui n’ont plus la relation vivante aux êtres humains qui les rejettent, cherchent des animaux de compagnie, des plantes ou vivent avec des souvenirs au travers des objets qui les évoquent.
Il est important de ne pas couper les vieux des relations permettant la reconnaissance de l’Un dans l’autre, avec les vivants.
La question pourrait se posait alors : quand on meurt, si on s’est rendu « dépendant » de la relation à l’autre comme source exclusive de la reconnaissance de l’UN, que devient on, ? Ne serait-il pas important de devenir indépendant de la relation comme source exclusive de la reconnaissance et de pratiquer l’être, la voie du repos, de l’état intérieur sans rien d’autre extérieur, de sorte que lorsqu’on meurt, cet état hors relation n’en serait pas affecté et en quelque sorte on ne mourrait pas ?
A cela on peut répondre que celui qui s’est éveillé à la réalité vivante de la relation ne meurt plus.
Rien ne meurt, tout, - la relation- se transforme continuellement.
Et si en fait on cherchait la compagnie du monde parce qu’on pressentait confusément que c’est le lien nécéssaire et suffisant à la reconnaissance ?
Qu’on cherche cette compagnie non pour se perdre dans le monde comme se plairait à le dénoncer certains enseignements mais pour au contraire s’y reconnaître, si retrouver ?
( D’où je reviens à la double possibilité du vécu du monde comme profane où l’on se perd dans l’objet, ou sacré, où l’on se retrouve, où l’on se reconnait dans l’autre )
Pressentiment du monde sacré, où l’autre est l’occasion de la reconnaissance de l’Un , où l’autre est l’occasion de l’Amour.
Nous pouvons équilibrer une vie de recherche, de sadhana, entre la conscience se connaissant dans le repos ou le mouvement.
Amener le repos dans « le corps-mental » et s’y reconnaître.
Que ni le mouvement, ni le repos ne soient des lieux de fascination pour la conscience mais des lieux de reconnaissance, de révélation.
La reconnaissance dans le repos est paix,
La reconnaissance dans le mouvement est joie.
Texte mis à disposition de ceux qui étaient intéressés le 15 12 91, Yvan