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Publié le par lesamisdelami

Photo d’un tableau «  le paradis perdu » di Luca Rettore

Photo d’un tableau « le paradis perdu » di Luca Rettore

LA PEUR, LA PEUR DE LA MORT
 
Nasrudinn a la trouille
 
Nasruddin est devenu conseiller de Tamerlan, ils se promènent tous deux, à cheval, quand Tamerlan considérant la monture, les habits de Nasruddin, tous les cadeaux dont il l’a couvert... se dit :
- qu’est-ce qui me prouve qu’il mérite tout ce que je lui ai donné ?
Aussitôt il s’adresse à lui :
  • prouve-moi ta sagesse... et comme Tamerlan est coléreux, il ajoute : prouve- moi ta sagesse, et vite, sinon tu es un homme mort.
Nasruddin regarde le ciel, et son visage s’illumine, il décrit avec soin, le Seigneur, les angelots qui volent...
Tamerlan écoute, écoute, regarde le ciel, et dit :
- Comment arrives-tu à voir tout ça, toi ?
Nasruddin répond : « c’est la trouille ! »
 
Aujourd’hui, les connaissances des scientifiques éveillés rejoignent la connaissance des sages, pour énoncer que ce que nous appelons la mort n’a pas de réalité intrinsèque mais que la mort est un concept sur lequel se cristallise une grande partie de nos comportements, de manière collective et de manière individuelle. La mort est pour nous synonyme de disparition, de destruction.
 
La mort fait peur, représente un danger.
La peur de la mort fait vivre un mécanisme qui veut survivre à la mort.
Ce mécanisme n’a pas de réalité.
Celui qui veut survivre à la mort n’existe que parce que la mort existe.
Une vie influencée par la peur est pire que la mort.
 
Déterminés par notre finalité biologique et son interprétation psychologique, nous avons peur.
Nous ne voulons pas mourir, nous refusons la mort.
Directement dépendant des structures fixes, nous sommes automatiquement en opposition à la mort et à la dynamique de la mouvance.
 
Yvan nous invite à nous réconcilier avec nos  peurs, notre grande peur. Pour cela, il nous propose de fréquenter consciemment ce que pour l’instant nous appelons la mort. Nous subissons l’image que nous avons de la mort ; où cela nous mène-t-il ? Pouvons nous échapper à la mort ? Tant que nous sommes déterminés par la survie de notre corps physique, par l’intérêt personnel, nous sommes obligatoirement habités  par la peur. La mort est le moteur de nos comportements.
La peur peut être une alliée pour éviter d’être détruit, pour grandir aussi !
 
Vivre en intimité avec la mort, la réaction à la mort, c’est là, la rencontre possible avec une autre mort. Venir à l’enseignement, c’est aller avec la dynamique de la mort.
L’enseignement ne repose sur aucune projection de la mort.
Il est la vie issue de la mort constante, il vous pousse à accompagner le mouvement.
 
C’est l’héroïsme du quotidien, l’héroïsme de la mort à chaque instant.
Mourir une fois, c’est facile !
Mourir à chaque instant, c’est grandir en prenant le risque d’être unique, d’être original.
C’est reconnaître et avoir gratitude pour tout ce qui fut source de croissance.
Ce n’est pas quitter le monde de la mort pour la Réalité immortelle !
 
Prenez le risque de la dynamique de la mort pour goûter la vie.
 
La pratique consciente de la peur n’enlève pas la peur.
 
La peur, c’est la réalité mal vécue, c’est l’inconnu vécu comme autre.
L’éveil, c’est l’inconnu vécu comme Un.
 
Rappel :
  • les lignes en italiques sont toujours des propos d’Yvan enregistrés.
  • un article (comme celui-ci) est écrit à partir d’échanges impromptus sur le sujet, de notes prises.
 
 

 

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