Surrender

Publié par lesamisdelami

Surrender

Surrender, c’est l’abandon de l’idée qu’on est aliéné.
Ce n’est pas se soumettre à un autre, c’est quitter l’idée de l’aliénation de soi.
Ce lien qui n’existe pas, semblable à celui dont il a fallu faire semblant de délier le 10ème âne, libre en réalité.
Dans une autre histoire, il est rapporté que Nasrudin s’est réalisé, et qu’alors, regardant autour de lui, il aurait dit : «  mais ils ne m’avaient pas dit qu’ils étaient tous éveillés ! »                                                  
                                                                                                  18 avril 1992
 
Que vous le voyez ou non, vous vous soumettez à quelqu’un d’autre.
La soumission à quelqu’un d’autre est encore une façon de dire que vous n’êtes pas libre.
Ce qui fait nous soumettre à l’autre est toujours basé sur la peur.
En d’autres termes, c’est toujours l’expression de l’intérêt personnel.
Associée à cette soumission il y a quelque part la croyance que, par cette soumission, les choses iront mieux ; cette soumission là  est plus proche du marchandage que de ce qu’on appelle une expérience spirituelle.

La soumission véritable est totalement libre de l’autre. On ne se soumet pas à quelques chose ou à quelqu’un, on se soumet à l’acte même de se soumettre.
Aussi lorsque vous me demandez de parler de la soumission, je dois parler à ce qui en vous empêche de vous soumettre.
Comment se fait-il que vous ne vous soumettiez pas là, tout de suite à la soumission ?
Pourquoi devrai-je seulement donner des réponses ?
Pourquoi ne pourrai-je pas poser quelques questions, dites moi pourquoi ne vous soumettez-vous pas, là, maintenant ?
Quel est l’obstacle actuel à une véritable soumission ?
Il n’est pas possible de faire semblant. C’est facile de se soumettre à quelque chose, à quelqu’un, vous pouvez vous soumettre à un chef, à votre femme, à votre mari éventuellement, mais vous ne pouvez pas vous soumettre à un gourou.
Si cette soumission n’est pas liée à un objet extérieur, à une force, à quelqu’un et si en même temps, vous vous sentez très attaché à vous-même, à ce que vous avez le sentiment d’être, vous pouvez vous rendre compte que vous ne pouvez pas vous soumettre, cela vous est totalement étranger.
Et pourtant c’est la clé.
                                   
                                         Israël, 4 décembre 1992                                          

Lorsque l’intuition grandit en toi que tu n’es pas séparé, il y a toute une série de comportements qui vont te quitter…et en même temps, tu sauras que Cela a toujours été, toujours été comme cela , que jamais un instant tu n’as vraiment été séparé ; mais cela ne s’est jamais établi, ce n’est pas là constamment ;
et quand c’est là constamment, il y a toute une modification qui fait qu’on ne peut plus quand on prend, s’approprier, garder et quand on donne, laisser traîner la main ; notre travail c’est rendre tel, en permettant à la réalisation de s’établir en nous ; c’est une croissance et ce qui est extraordinaire, c’est que cette croissance est le déploiement  naturel de ce qui est déjà là.
C’est là virtuellement, mais tu «  n’en profites pas ».

On doit être éminemment pratique, se dire si je reconnais que théoriquement c’est vrai, est-ce que je vis dans cette conscience-là ? est ce que c’est réel ?
Cela doit s’établir en nous.Vous êtes ici avec un processus vivant, vous êtes au contact d’un processus qui est votre propre processus,
votre propre processus se nourrit, se reconnaît dans ce processus.

                                                                                                   Cassette 155
 
Devenir un avec l’ordre de l’univers. Se soumettre à l’ordre ou au désordre de l’univers.
Si tu te soumets uniquement à l’ordre de l’univers, ce n’est qu’une demi-soumission ; c’est d’ailleurs ce qui se passe en général. Les gens sont prêts à se soumettre à l’ordre de l’univers mais dès qu’apparaît le désordre, ils ne se soumettent plus ! On se soumet à son propre désordre !
La soumission est un miracle, un miracle total.
C’est le miracle du chemin.
La soumission est-ce que nous appelons d’ordinaire l’illumination.
Il ne s’agit pas de se soumettre à quelques chose pour se retrouver illuminé. La soumission est le processus même d’illumination constante.
Vous entrez dans un processus de soumission,
et le processus même de la soumission est ce que nous appelons la Vie,
La véritable Vie.                                                                            
                                                                             Israël suite, décembre 1992