Vouloir aider les gens… Amener la vie, le vivant dans le social.

Publié le par lesamisdelami

 

Question posée :

Ne crois tu pas qu’il y a des urgences humanitaires, humaines, et que de s’en préoccuper, de les vivre même journellement ce n’est pas aussi se rapprocher de l’enseignement ?

 

Yvan

-       C’est ton cœur qui doit te le dire. Si effectivement en même temps que tu vis cette recherche ton cœur te dis d’aller dans ce sens là, que tu sens que les actions humanitaires que tu vas pouvoir vivre ne sont pas au service du moi, au service de l’auteur de ces actions, alors, fais le. Il n’y a aucune contradiction à vivre ce type d’action en même temps qu’une démarche. Il y a des gens  qui vont te trouver des tas de prétextes pour te faire comprendre  qu’il faut surtout vivre ta démarche, ne pas s’occuper de cela parce que cela ne te concerne pas.

-       Vis, vis selon ton cœur mais un cœur où l’action, n’est plus au service de l’auteur parce que si non, on retombe dans ce que l’on évoquait ici. On est dans la réaction et plus dans l’action.

-       En général, qu’est ce que l’on éprouve face à la souffrance humaine, à l‘injustice, aux drames sociaux de toute sorte ? C’est d’abord un immense refus  que l’on éprouve, une réaction ; nos comportements sont des comportements du «  non ».

-       Le comportement n’est efficace, n’est fécond  que lorsqu’il est l’action du Oui parce que Le Oui vivant agit quand la situation n’est pas refusée.

C’est pour cela que l’enseignement n’est pas seulement la dénonciation du faux.

L’enseignement, le cœur de l’enseignement, c’est l’affirmation du vrai, c’est amener la vie.

Le fondement  même de l’enseignement c’est la contagion du Vivant, tout le reste c’est des prétextes autour.

Sur le plan social cela doit être la même chose. Il y a une façon de dénoncer les mécanismes  du faux à l’échelle collective ou à l’échelle sociale.

Le fondement de notre démarche au sein du social doit être animée par ce même dynamisme  qu’est l’affirmation du Vrai.

Amener la vie, le Vivant dans le social, pour cela il faut qu’Il soit effectivement présent en nous.  Le jour où cela est vivant en nous, à ce moment là, il y a adéquation entre notre façon de dénoncer le faux et notre geste, notre action.

Dans n’importe quel contexte traditionnel, c’est toujours le même enseignement qu’on retrouve, parce qu’il est immédiatement accessible d’une part, parce qu’il fait partie de notre expérience immédiate et en même temps il est immédiatement adaptable à la situation.

Plus on entre dans cet enseignement, plus il devient vivant en nous, plus en même temps il s’adapte à la situation dans laquelle on se trouve.

Ce qui fait sa force c’est parce qu’il jaillit de soi ; ce n‘est pas adopter un comportement par rapport à l’autre, une règle par rapport à l’autre ;

……..

C’est par la force du oui que l’on peut dire non ; Donc plus on explore le non, plus on trouve le Oui.

C’est alors le oui qui dit non !

 

 Extrait de la K7 n°15, transcription légèrement modifiée : passer de l’oral à l’écrit le nécessite parfois.  Mireille 

 

Sur le même sujet, un extrait de la cassette 44

 

« Si vous voulez aider les gens, alors il faut devenir performant. Il y a des tas de techniques pour devenir performant, pour aider les autres : il faut recevoir un tas d’informations, il faut se documenter, il faut …  long silence.

Avec la voie, vous n’aidez pas les autres et vous ne devenez pas performant : vous vous transformez. Mais vous n’aidez pas les autres, vous ne les rendez pas performants. Leur conscience se transforme, ils s’aperçoivent qu’ils n’ont jamais eu besoin de rien.

C’est une grande chose et une grande différence que d’aider quelqu’un en lui donnant quelque chose et d’éveiller quelqu’un au sentiment absolu qu’il n’a besoin de rien. Voilà ce que fait un gourou, il éveille au sentiment absolu que l’on a besoin de rien !

 

- Qu’est ce ça veut dire n’avoir besoin de rien ?

- Etre tout. On ne peut pas le comprendre mais on peut l’être…Moi non plus je ne le comprends pas !

- Pourquoi un gourou s’occupe-t-il des autres, alors ?

- C’est une impression que vous avez.

C’est votre impression, vous avez l’impression d’être quelqu’un d’autre pour lui.                                                                                                                                                                                                  

Commenter cet article