La roue, souvenir

 Aux Courmettes, août 1995

Nous sommes dans une clairière sacrée, sous des chênes centenaires…

Nous, qui nous ? Yvan, Nadège, au moins 150 disciples de l’enseignement et une roue magnifique offerte par l’un de nous, plantée là dans le sol.

L’instant présent est suspendu, nous ignorons tout de ce que sera l’instant suivant.

Yvan, sérieux, presque sombre, nous rappelle ce qu’évoque, ce que symbolise cette roue, puis nous invite l’un aprés l’autre à venir faire tourner.

Notre tour arrive enfin, nous sommes les derniers et  c’est le couple qui est appelé. Yvan nous demande de faire tourner à deux cette roue, précisant que l’un tournera à droite , l’autre à gauche : 2 forces opposées de même intensité.

Nous obéissons et le miracle, le mystère vient : la roue tourne !

Yvan rit comme jamais, les deux poings sur les hanches, tenant ses côtes : un bon tour vient de nous être joué. Ce n’est plus nous qui avons fait tourner la roue mais une autre force ( en ce temps là nous ne pensions pas «  tiers implicite » ) s’est manifestée  et physiquement !

Ceux qui étaient proches de la scène, très étonnés, demandent ce que nous avons bien pu faire…

Et la roue tourne.

La roue

La roue à l’origine évoque le travail.

Mémoire du soleil, mémoire de l’Un, pour le disciple elle devient le symbole du travail conscient.

Après la souffrance intentionnelle du Sacrifice, la pratique du Souvenir, elle est le labeur conscient, la Relation consciente qui grandit l’énergie tournante du Monde.

Faire tourner la roue de la Loi, la roue du dharma, c’est participer de cette mémoire solaire, mémoire divine.

Extrait d’un chapitre du livre dit «  de l’obligation », « de l’enseignement ».

« Tournez avec ce qui tourne,

Tout tourne, de l’électron au soleil.

Tourner c’est danser, c’est goûter la paix.

Entrez dans le cercle. »       Yvan

L’autre est mon dharma,

C’est un secret,

Caché dans mon cœur

Caché dans son cœur

L’Un seul peut le révéler.     Mireille