"Aucune vision, aucune méthodologie découlant de la vision de l'Un n'a l'exclusivité de L'Un, mais toutes ont la totalité de l'Un."

  "La vérité est une, les chemins sont multiples "

devise de l'ashram interreligieux que coordonne swami Atmananda depuis 2003 à Rishikesh.

Les élèves d'Yvan ont reconnu la nécessité d'une pratique, de quelle pratique est-il question ?

La pratique, c'est obéir à une règle, à une voie, à une méthode fondée sur la vision de l'Un qui n'est pas encore la nôtre.

C'est quitter tout le monde de sécurité et de dépendance que représentent nos représentations anciennes, ce qu'on appelle le connu - notre connu.

Celui qui vit dans la croyance est dépossédé de lui-même, aliéné à l'autre par la croyance ; constamment dépendant, il est la proie facile de n'importe quelle influence.

Celui qui a reconnu la nécessité d'une pratique, d'un processus de vérification, se désaliène progressivement des croyances et prend de plus en plus possession de lui-même.

Il s'engage, prend le risque de la pratique et vérifie.

Et s'il entend, s'il voit des témoignages, ... il voit comment se nourrir, comment se reconnaître dedans, mais il ne va pas aller chercher un nouveau truc, il n'est plus en manque, il n'a pas besoin d'être convaincu.

Ce simple geste, prendre le risque d'une pratique qui découle de la vision de l'Un que tu pressens mais qui n'est pas la tienne, cet engagement à ne plus être l'aliéné des croyances, possédé par l'influence des autres, cela te donne à toi plus que tu n'as jamais eu.

C'est là toute la différence entre une croyance où on se rassure mais dans la non-possession de soi et le processus de vérification, où on se départit de toutes ses représentations anciennes pour prendre le risque d'une vision qui n'est pas la nôtre, mais où pour la première fois, on se possède vraiment.

Quelqu'un qui vit cela n'est plus sous influence.

Extraits choisis et regroupés par Mireille à partir de textes enregistrés non répertoriés.

" Tu peux aller fréquenter n'importe quel instructeur après, tu vas arriver comme un être entier dans ce lieu-là.

Tu seras respectueux de ce que tu vas entendre, tu y seras sensible, tu te donneras l'opportunité de regards différents ...

Tu le sens...Des êtres comme ça, eux, sont capables de grande tolérance, de grand respect, ils peuvent aller écouter n'importe quel instructeur, se réjouir de ce qui est là, et pouvoir même distinguer jusqu'à quel point il y a simplement l'œuvre d'art, ou jusqu'à quel point  il commence à y avoir aussi une méthodologie, un enseignement, une pratique.

Ils sont également capables de respecter cette pratique-là, de se dire "Bah non, j'ai ce qu'il faut et c'est très bien comme ça", capables de se réjouir de se rencontrer sans être obligatoirement dans la même pratique - apparente."

Fragment de la transcription d'un enregistrement ( rencontre Yvan, Mireille et Véronique, en 1994)

Pour terminer un bref témoignage :

De temps en temps, je vais rejoindre des amis auprès d'un témoin authentique de l'enseignement de Shri Aurobindo et de Mère.

J'arrive chaque fois fatiguée par une très longue journée de travail, et je somnole un bon quart d'heure... repos conscient, puis je suis présente, je reconnais ce dont il est question, réjouie du présent, merveilleux et tendre.

Parfois je m'ennuie, alors le regard tourné à l'intérieur, je suis là, pleinement là, en paix.

Il est des moments de poésie...des moments où le grandir de l'Un qui se cherche est émouvant, où je rends grâce d'être là, de reconnaître.

Silencieusement j'accompagne.

Les regards révèlent,  je suis amoureuse de ces regards.

Le coeur nourri de cette bienheureuse rencontre,

je rentre à la maison.

Mireille

Ces textes ont été présentés pour "répondre à la demande", aux interrogations de quelques personnes...

Faites-nous part de vos demandes concernant un point précis de l'enseignement pratiqué, nous ferons notre possible pour retrouver quelques paroles de l'enseignement à considérer, espérant vous être utiles...

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Par quoi est-on déterminé ?

       Quand un pickpocket rencontre un saint, il ne voit que ses poches.

            Hari Dass

         Encore un texte envoyé par Alain