Rendre plus que ce qu’on a reçu
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Papillon "Demi-Deuil"
aux Damias.
Convertir, c'est-à-dire transformer, rendre plus que ce qu'on a reçu, doit devenir l'expression dans le quotidien du vécu de l'obligation.
« Honorer ce que nous avons reçu, en le transformant constamment par des actes de plus en plus conscients, de plus en plus générateurs eux-mêmes de charité. La vraie charité est là : cette caritas, cette qualité du cœur qui fait que nous participons constamment au grandir en étant un lieu de transformation ; ce qui nous vient repart grandi par cette qualité que nous avons déployée en nous, cette exigence, cette impeccabilité, cette vie selon la loi. Et cela dans le secret, dans l'anonymat. Ce que ta main droite fait, ta gauche doit l'ignorer. C'est le destin du serviteur, l'accomplissement de l'enseignement de l'obligation, que nous appelons le « service », le « maintien », le « soutien réciproque », comme le disait Monsieur Gurdjieff.
Vous voyez tout le chemin qu'il peut y avoir entre notre vécu ordinaire basé sur la réaction - quand quelque chose nous arrive, nous y réagissons selon que cela nous plaît ou non - et l'acte de convertir :
Ce qui nous arrive est toujours accueilli, on en fait une occasion de travail, une occasion de conscience, une occasion de transformation, une occasion d'aimer.
De la réaction à la conversion, c'est le chemin de l'obligation.
Le travail de l'obligation sera de constamment grandir.
Être structure conductrice, c'est constamment déployer en nous et dans nos relations les structures par lesquelles cela grandit, cela se déploie, cela est vivant.
Dans notre démarche, sur le plan de notre compréhension personnelle, avant que cela devienne un travail plus conscient d'ensemble, il faut comprendre cette loi-là. »
D’autres paroles d’Yvan nous le rappellent ainsi :
La pratique c’est coopérer au dynamisme.
Ou encore :
On est serviteur de son propre intérêt et esclave de l’autre,
Ou serviteur de son Intention et serviteur de l’Un, de l’Amour.
Ou encore dit à l’un de nous :
« Je te parle de la vraie loi du prendre-donner, celle dans laquelle on rentre par notre travail. Tu ne peux prendre, dans le contexte de notre travail, que quand tu ne prends pas pour toi.
Tu rentres vraiment dans la loi d’action de la vie, tu peux transformer ce que tu ne prends pas pour toi, et donc le transmettre.
Quand tu transmets, tu ne fais qu’accomplir la loi de la vie. »
Pierre Rabhi dira :
« Bien faire son travail, aller le plus loin possible dans le service que je dois rendre, à travers la parole, l’écrit, pour être le meilleur artisan possible à ce niveau là…il se peut que je retombe… (Désirs, travers, préférences, limites) ; je suis vitalisé, énergétisé par quelque chose qui me dépasse vraiment.
- Je ne suis que l’instrument de plus grand que moi. »