Parfum d’homme, parfum d’amour
J’ai vécu dans le sillage de celui qui est parfum, plus ou moins dépendante…
Maintenant, suis-je parfum ? parfum que l’autre reconnaîtrait ?
Ou je me parfume, ou je parle du parfum ou je pue ?
L’éveilleur n’est-il pas celui qui débouche le flacon de chacun ?
Je reconnais le parfum de l’éveillant, et je reconnais le parfum qui s’exhale en moi, en l’autre, il n‘y a qu’un parfum et il est toutes les senteurs, tous les sentiments, toutes les sensations, toutes les pensées.
Ce parfum a un nom : Obligation d’amour
On ne capture pas des molécules odorantes, on ne les enferme pas, on les libère, alors en toutes directions elles vont, dansent, se laissent respirer, goûter…pénètrent, oeuvrent.
Parfum d’or, l’or en parfum, or de l’obligation.
Or de la relation, relation d’or.
Ce parfum, cette liberté à respirer, à toucher, est doux, enivrant, éveillant, si ténu presque imperceptible ; il s’ exprime en toutes situations, glisse, pénètre. Il éveille, allume le regard, accompagne nos journées, s’échappe, voyage, se déploie, il est souvenir.
Le vin, les saveurs d’un repas raffiné, les arômes des fleurs, de la terre mouillée, de l’encens… nos sens nous les ont fait connaître… Qui connaît le parfum de l’ Homme ?
Le parfum de l'Homme, de la créature, celui-là réjouit l’Homme entier, le met en joie, en communion, en rythme, en harmonie.
Il y a eu Marie-Madeleine et le nard précieux,
Il y a l’encens et les encensoirs,
Dans la crèche la femme qui porte la jarre,
Il y a nous et nos corps vivants…
Mireille, décembre 1999
« Voulez-vous être vivants ?
Voulez-vous un deux tombes, cuisine, salle de bains dans un cimetière bien exposé ? »
Yvan bien sûr !