Japa, qu'est-ce que tu fais là ?
Le Japa est conscience physique, mentale et dévotionnelle associées. L’homme déroule le collier entre ses doigts, assis ou marchant, tout en récitant une dédicace à la Présence, à l’Universel. Ce n’est pas un acte folklorique. Ce n’est pas fait dans l’espoir de recevoir quelque chose en retour. C’est un acte de présence à soi-même dans son entièreté d’apparence intellectuelle, sentimentale et organique.
L’homme pratique parce qu’il sait qu’à ce moment-là, il est corps, cœur, pensées reliés et qu’il se tient alors en deçà, en retrait, de ses fonctionnements ordinaires généralement dissociés.
Il pratique en sachant que ce qui en découlera ne peut s’imaginer ; ce n’est pas de l‘ordre ni ne concerne sa personnalité. L’homme à ce moment-là EST, au plus de ses possibilités d’être humain présent.
C’est une « grandeur d’âme » qu’il appréhende, au sens de toucher, contacter.
En plénitude d’être conscient d’être conscient.
Pratiquant le mala-japa, il s’imprègne d’une qualité d’existence autre que mentale, émotionnelle ou vitale.
Cela s’appelle Âme.
« Ce n’est pas par votre mental que vous pouvez espérer comprendre le Divin et son action mais par la croissance en vous d’une conscience vraie et divine. Si le Divin devait se dévoiler et se révéler dans toute sa gloire, peut-être le mental sentirait-il une Présence, mais il n’en comprendrait pas l’action ou la nature. C’est en fonction de votre réalisation et par la naissance et la croissance de la conscience supérieure en vous-même que vous verrez le Divin et comprendrez son action, même derrière ses déguisements terrestres ».
Babu Aruvinda Ghose.
I.E.S, alias Incognito...