Les vêtus du vent
En Inde, on appelle les Digambara, les " vêtus du vent ".
Ces hommes ont renoncé à tout, ils vivent nus et sont très respectés dans les milieux traditionnels.
Un de ces grands sadhous vivait à la sortie de la ville de Bénarès, tout nu, au pied de son arbre, heureux et respecté.
Un jour, un citadin passant par là, le reconnait et vient se prosterner devant lui.
Le sadhou le regarde et lui dit : " pourquoi te prosternes-tu devant moi ? ".
- "Je me prosterne devant un homme qui a renoncé aux biens de ce monde, a renoncé au travail, à l'argent, à la famille, aux plaisirs que peut donner la société, a renoncé à porter des vêtements, devant une telle renonciation, je me prosterne."
Le sadhou alors se lève, s'approche du citadin et se prosterne à son tour.
Celui-ci, tout étonné, lui demande : "que faites-vous là ? "
- " Je me prosterne devant celui qui a renoncé à la félicité de l'être suprême, je me prosterne devant celui qui a une plus grande renonciation que moi, tandis que moi, je n'ai renoncé qu'à un blue-jeans ! "
Cette histoire traditionnelle mérite d'être actualisée et pourrait se terminer ainsi comme le popose une de nos amies .
Si de grands saints faisaient abstinence, priaient de nombreuses heures, toute leur vie vouée à la contemplation, la réponse d'Yvan à une femme trouvant qu'elle ne faisait rien, fut la suivante :
- Dans la voie du monde que nous pratiquons,
nous jeûnons en mangeant,
nous veillons en dormant,
nous sommes chastes dans l'amour.
Comprenne qui pourra.