Il faut s’habituer peu à peu
Etant tombé dans une grande pauvreté, Nasrudin vient chaque jour,
depuis plusieurs semaines, se prosterner avec respect devant un vieux pan de mur, puis il s’écrie :
- Seigneur, je t’en prie, prête-moi mille dinars !
- On se dit que Hodja a définitivement perdu la raison.
- Allons, finit par venir lui dire un de ses amis, cesse de te ridiculiser.
Tu ne crois tout de même pas que ces pierres vont accéder à ta demande !
- Tu me prends pour un idiot à ce que je vois…
- Mais pourquoi viens-tu alors ?
- Je suis très pauvre, tu le sais, et j’essaie de m’habituer peu à peu aux refus.