Histoire d'une photo
Clin d'œil curieusement curieusement Un-cognito
Il y a quelques années, en 2007, je suis revenue de l'Ashram de Chandra Swami avec une photo de lui, indien «enturbanné», tout en couleurs et jouant de la flûte.
D'abord à l'ashram puis à mon retour, s'impose curieusement et en douceur, en moi, d'offrir cette photo en cadeau à la maison de retraite où je travaille.
*A l'Ashram, au cours de certaines méditations, je vois la photo sur le mur où elle peut se poser, et à mon retour, un rêve me montre le visage radieux de la secrétaire à la vue de cette photo et son adhésion plutôt joyeuse à ce qu'elle soit posée à l'emplacement «aperçu» en méditation !
Et cela se fit en effet comme allant de Soi !
*La directrice de l'époque, personne de nature plutôt méfiante et sur ses gardes, accepte ce cadeau pour la maison de retraite, touchée comme la secrétaire et d'autres personnes par la beauté émanant de cette photo ; évidemment nul ne sait qui est ce bel Indien !
*Elle séjourne encore une bonne semaine dans la pièce où les soignants sont amenés à passer plusieurs fois par jour ; certains la voient et se disent touchés par la beauté ou la lumière et la tranquillité émanant de la photo ; d'autres ne la remarquent pas.
*Puis elle est accrochée à l'emplacement pressenti, dans le salon où se tiennent souvent les résidents ; en dessous, un guéridon presque toujours fleuri.
Au printemps 2010, cet espace a été choisi pour réaliser la photographie d'anniversaire d'un résident âgé de plus de 100 ans, entouré du maire du village, de quelques personnes de l'équipe municipale et de soignants.
Ainsi en arrière fond de cette photographie, celle de Chandra Swami, incognito...!
Cette photographie d'anniversaire a été imprimée dans le bulletin municipal distribué dans tous les foyers du village et des hameaux voisins, présence Un-visible du Divin.
Récemment (automne 2011), la maison de retraite emménage dans de nouveaux locaux où l'accrochage de tableaux n'est guère possible !
Il m'est alors venu, une fois encore tout en douceur, et avec l'accord des personnes concernées et de mes collègues, de poser cette photo dans la pièce où les soignants se retrouvent à différents moments de la journée pour faire le point du travail accompli et à accomplir.
Un gros cube, inutile au travail des soignants dans cet espace moderne, sert de support à la photo colorée ; à côté, une lampe de sel apporte un éclairage chaud.
Deux semaines après l'emménagement, arrive à la maison de retraite pour un entretien de recrutement une femme.La responsable qui la reçoit et dont le bureau communique avec cette pièce, devant l'émotion de cette personne à la vue de la photo m'invite à la rencontrer…
Les yeux embués de larmes contenues, elle exprime d'emblée qu'elle revient d'un séjour de plusieurs mois à l'ashram de Chandra Swami !
D'un signe je l'invite à ne pas en dire davantage pour le moment, la responsable qui l'a reçue est toujours présente dans son bureau ouvert sur la pièce où nous sommes, et je lui confie que personne, dans la maison de retraite, ne sait qui est l'homme de la photo ! C'est «seulement» un bel Indien dont la photo m'a fait «craquer» il y a quelques années et que j'ai souhaité offrir en cadeau !
Je profite de l'opportunité d'un soin à faire pour proposer à cette femme de m'accompagner et pouvoir parler plus aisément.
Une fois seules, celle ci confie être âgée d'une quarantaine d'années et être à un tournant important de sa vie. Elle me redit sa surprise et combien elle a été et reste touchée de trouver une telle photo en cet endroit, une petite maison de retraite d'un village situé dans un lieu plutôt reculé...! et combien il lui fut alors difficile de contenir son émotion, à se retrouver d'une manière tellement inattendue «en la présence de Chandra Swami» !
Nous avons cheminé ainsi dans couloirs et escaliers, notre court échange prenant fin car elle était attendue par le directeur pour un autre entretien.
A ce jour la décision de recrutement n'est pas encore posée...
mp