Faouzi Skali et Yvan

Publié le par lesamisdelami

  Faouzi Skali

 

 

La première rencontre a lieu à Avignon.

Faouzi et Yvan, assis sur un tapis l’un à côté de l’autre, invitent à poser des questions.

La première arrive : qu’est-ce que le soufisme ?

C’est alors que Faouzi se tourne vers Yvan et lui demande de répondre …

Au terme de l’échange, Faouzi déclare qu’Yvan est le plus soufi des non-soufis qu’il connaisse.

Et les voilà qui tombent dans les bras l’un de l’autre, et s’étreignent longuement !

Depuis Faouzi Skali vient régulièrement à Avignon, et nous sommes là quand il est là, contents de rencontrer Faouzi et des disciples de cette voie.

 

Voici quelques phrases glanées dans l’échange :

 

Celui qui va à Dieu par les oeuvres marche, celui qui va à Dieu par l'amour, vole.

Plus on aime Dieu, plus on aime les hommes.

Parfois une action  mauvaise est meilleure qu'une bonne qui nous coupe de Dieu.

 

Il en est qui adorent Dieu pour jouir des bienfaits du paradis, d'autres par peur de l'enfer, moi je ne cherche rien en dehors de l'amour de Dieu ( Je n’ai pas retenu le nom de l’auteur.)

 

L'humilité est la seule vertu qu'on ne peut s'approprier car on ne dit pas : je suis humble.

La pauvreté est la conscience de notre indigence morale et du besoin de la grâce de Dieu.

 

Le prophète, dont le coeur est vierge de tout savoir, ne crée pas d'obstacle à la réception du message.

 

Et pour terminer, une citation d’Ibn Arabi dite avec malice et qui surgit en moi comme rappel :

«  La plus grande sagesse dans le mariage, c’est la patience »

 

Mireille

 

Pour ceux qui ne connaîtraient pas Faouzi :

 

Cet homme de la génération d’Yvan est né au Maroc, à Fès. Docteur en anthropologie, écrivain francophone, il rencontre Sidi Hamza al Qâdiri al Boutchichi, et devint disciple.

Membre du Groupe des Sages nommé par le président de la Commission européenne, il contribue à la réflexion sur le « Dialogue entre les peuples et les cultures dans l’espace euro-méditerranéen ».

Il est à l’origine du Festival de Fès des musiques sacrées du monde, fondé en 1994

Il fonde également, toujours à Fès, le forum. « Une âme pour la mondialisation »

Enfin, naît le Festival de la Culture Soufie, en 2007.

Nous sommes nombreux à être allés à Fès à l’une ou l’autre de ces rencontres, c’était aussi une belle occasion de vivre ensemble quelques jours…

 

En appendice :

Dans la lignée des Udasins, beaucoup de maîtres, peut être tous, ont enseigné à des hindous, des musulmans et à tous ceux qui venaient vers eux en quête de sens, de paix.

Et nous pouvons témoigner, que près d’Yvan, les disciples de tel ou tel maître, tous ceux qui arrivaient un jour, étaient bienvenus… et biens partis, précisait-il, s’ils le souhaitaient.

Nous essayons de poursuivre cet accueil, la relation consciente vécue comme chemin inévitable !

 

  Dans cette lignée dont maîtres et disciples appartenaient à toutes les castes, à leur mort, les corps étaient brûlés pour certains et enterrés pour d’autres.

Voici la belle histoire de Baba SHRI Chand, un des maîtres udasins.

Baba Shri Chand va mourir, ses disciples musulmans aimeraient enterrer son corps, ses disciples indous aimeraient l’incinérer.

Voici ce que Babaji propose :

 Auprès de mon corps, d’un côté les musulmans déposeront des fleurs, et de l’autre côté les hindous feront de même. La communauté dont les fleurs ne faneront pas décidera de la suite.

Il meurt, le corps est couvert d’un drap, les fleurs fraîches déposées… de chaque côté.

Le lendemain, les fleurs ne sont pas fanées et, sous le linceul, le corps a disparu.

 

Swami Atmananda, lors de son passage à Paris, nous donna une version toute différente et tout aussi surprenante de la mort de Baba Shri Chand.

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