Conversion

Publié le par lesamisdelami

Pour préparer notre rencontre aux Damias en juillet 2014, pendant les mois à venir, nous publierons des enseignements traitants de la conversion, voici le premier texte.

 

 

Dans ce texte il est question de Conversion

 

«  L’Enseignement est immédiatement vécu, envisagé, comme un travail pour celui qui le reçoit. Celui qui vient en disciple ne peut envisager autrement l’Enseignement que dans sa conversion immédiate de travail pour lui, c’est cela qui est important.

L’obligation de conscience, c’est l’enseignement vécu par le disciple comme une obligation de travail, de travail de conscience, obligation de reconnaître, obligation de convertir. »

 

Si je considère la vie, les choses, le bonheur, comme un dû, j’arrive avec la revendication d’un droit et je vais réagir, je ne fais que réagir aux situations. Et je réagirai de la même façon à l’enseignement. Je ne le verrai pas comme une obligation mais comme un dû. »

   

Extrait d’un entretien enregistré, non dupliqué.

 

C‘est toute la différence entre réagir et convertir, toute la différence entre le dû et le devoir.

Le sens du devoir éveille en moi le sens de convertir.

L’enseignement n’est pas une information, du point de vue de l’obligation de conscience*, c’est ce que veut exprimer ce texte :

 

" C’est au cœur de cette conversion constante qu’est la possibilité de reconnaissance immédiate.

Tout le reste est bavardage !

Cette reconnaissance là vous dispense ensuite de toute mémoire, de toute connaissance  de toute référence.

Vous reconnaîtrez ce que vous avez entendu ici au moment où vous le convertirez dans votre quotidien. Ne cherchez pas à comprendre, incarnez ce que vous avez entendu, prenez le risque de le convertir. " (Extrait de la cassette 267)

 

* L’obligation de conscience, Yvan Amar a ainsi nommé son enseignement.

  C’est également le sujet d’un séminaire et d’un livre publié aux Editions du Relié.

 

Appendice

 

Nous avons cru bon pour répondre à la demande du groupe blog d’expliciter ces textes, voici quelques extraits de la conversation, heureusement enregistrée :

- convertir, c’est prendre-donner, un seul verbe, une seule action.

- Exemple : un maître donne un enseignement, à côté de lui, l’élève prend ; ce prendre est particulier.

- Je te donne et tu me donnes, il y a échange, il y a jeu de la conscience.

- Je te donne et tu ne prends pas, alors ?...tu ne peux pas me donner, le jeu s’arrête là.

- On n’est pas obligé de comprendre, on n’écrit pas pour être compris, tu lis, tu ne comprends pas mais tu sens qu’il y a un mystère… peut-être tu le vis et tu ne sais pas ce que tu vis, ce qui arrive bien souvent…Tu es en silence…déjà le mot comprendre : com–prendre suggère le deux.

- Je l’entends et en même temps pour le vivre il me manque quelque chose, précise cette notion de prendre-donner.

- Il faut être deux, pour l’échange pour je te donne et tu me donnes, c’est le même geste, la conscience qui fait que l’un prend et l’autre donne. Ce n’est pas quelqu’un qui donne et quelqu’un qui prend, c’est la même conscience il ne peut y avoir de prendre sans donner et de donner sans prendre.


Yvan avait introduit dans cette formule, prendre-donner, telle que la transmettait Swamiji, le verbe transformer, l’enseignement devint : prendre-transformer-donner, nous avions besoin sans doute de préciser cette étape du deux conscient.

Dans un exemple vécu bien souvent en relation :

- Ou une réaction surgit quand l’autre te donne un coup, te renvoie une image de toi que tu n’aimes pas et tu réagis par une réponse, un réflexe, l’ego sait faire cela très bien…

- Ou tu prends ce que l’autre t’a donné, tu l’accueilles en ton secret, tu le prends comme une occasion de travail intérieur,  tu va donner ce que tu as transformé au lieu de lui donner une paire de claques qui te paraît méritée…tu es dans le prendre-transformer-donner ; Si tu as été présent, l’acte de reconnaissance de l’Un est là, entre quatre yeux, évident, on grandit ensemble.

Lui t’a donné une occasion de travail !

Toi, présent, par un retour vers toi, tu plonges dans un autre registre, celui du travail, de la Conscience, plutôt que dans la réaction qui appartient au monde de l’ego, il y a eu transformation, conversion, que l’autre le sache ou pas il est touché par la même qualité de conscience, nous grandissons ensemble ! Tu ne prends pas pour toi.

C’est ainsi, c’est pourquoi tu ne peux prendre sans donner. Les étapes d’une même action sont décomposées pour les besoins d’une compréhension.

Demandons nous ce que nous faisons ensemble si nous ne pratiquons pas cela ?  

 

Une rencontre entre élèves est une occasion privilégiée de vivre cela et si le verbe convertir  vous paraît chargé, pensez au résultat d’une action sans acteur, qui crée, prend forme ou se fait silence.

 

tableau de Renoir

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Donner le sein,


Prendre le sein  ....

 

 

 

                                                                   tableau d'Auguste Renoir

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