Coincoins 4 et 5, FIN

Publié le par lesamisdelami

 

Bandeau coin coin


 

 

   EPISODE 4


Résumé  des épisodes 1, 2 et 3.

Après avoir agité les pattes pour parlementer l’arrêt des tirs du Soleil, essayé de se mettre d’accord pour ramer dans la même direction, les canards se disent qu’ils sont dans le monde ou dans l’assemblée pour réconcilier ce qui apparemment est différent, pour mettre Son Royaume au monde.

Et entre la voie de l’immanence et de la transcendance c’est comme dans la chanson : un petit oiseau, un petit poisson qui s’aiment d’amour tendre mais comment s’y prendre…

   

 


Quand le Soleil regarde l’assemblée il voit une équipe de Canards-jardiniers mais chacun s’occupe de ses « à-faire » et le Soleil se demande s’Il n’a pas été oublié sur la liste.

La pratique fait grandir le souvenir, le souvenir grandit dans le secret comme une graine qui germe dans la terre, grandit à l’intérieur des canards et qui finit s’y sentir à l’étroit. Quand le souvenir est assez fort il va vivre au grand jour…… Alors les souvenirs font Son jardin, mais pas encore le Royaume.

 

  Le Souvenir grandissant, les canards comprennent qu’il faut d’abord se réconcilier avec soi-même (sortir du besoin d’être importants et d’avoir raison,  d’être autrement, etc.),  pour se réconcilier avec les autres, avec ce qui est, c’est par eux que va se faire la conversion du monde. Convertir c’est reconnaitre l’Un en toute chose, c’est mettre le Royaume au monde.


  Cette simplicité n’est pas évidente… et le Royaume se cherche un peu.

Un jour où certains ne sont pas d’accord avec ce qui est fait dans l’assemblée, où les uns veulent faire autrement et les autres veulent faire la même chose mais autrement,  quelques rayons de soleil fusent encore sur les croupions.

Il leur faut grandir, plus de gâteau magique, les voici chassés la cuisine  de leur mère. Une immense frustration s’en suit, en effet, ils ne se sentent plus aimés,  les croupions sentent le roussi et, pour finir, on ne leur donne plus des gâteaux magiques espérés.

 

  Sous le coup de la frustration, et parce qu’ils n’ont pas encore bien compris ce qu’est la relation évitée, un canard dit qu’il comprend bien qu’il s’est fait roulé dans la farine, un autre canard a entendu une rumeur dans l’étang, une histoire de canards pas nés  (mais il comprend panés) et cela lui semble très à propos, il répond non panés. Il s’ensuit une dispute : roulés dans la farine, non panés, mais si roulés dans la farine, ha mais non panés j’en suis absolument certain, roulés, panés etc… (Ils avaient, surtout, le sentiment de s’être fait avoir mais les canards frustrés font de l’esprit, ne se remettent pas en question).

Ils s’éloignent d’un coup de patte chacun pensant que l’autre n’a rien compris.

Alors ils remarquent un ver de vase et chacun se dit : ce serait un petit réconfort et de la même façon qu’ils ont voulu avoir raison maintenant ils veulent le même ver ! C’est mal barré.

 

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EPISODE 5 

 

  Résumé des épisodes 1,2,3 et 4 :

Malgré les enseignements qui les ont bien nourris, les canards refusent de servir (de plat du jour) ils continuent à se prendre pour des maîtres, chacun dans l’étang dit non, non, non c’est moi qui ai raison.

 

- Le Soleil joue son va-tout (ou sa dernière carte).

 

  Les canards sont prêts à se voler dans les plumes.

C’est alors qu’une nana canne passe... et ils la suivent du regard.

Légère et sautillante elle danse sur un rythme  inconnu, les canards la suivent des yeux et du cou, balançant leur tête de bas en haut et ils chantent ho oui oui oui en rythme, aussitôt soutenus par le groupe des badjans et quelques canards qui sortent de la mare en se secouant le bas des reins. Le phénomène  se répand, bien qu’on entende souvent des « houlà là », suivis de « mais qu’est-ce que j’ai encore fait j’ai encore rien compris ».

 

  Naturellement  les canards ont l’oreille aux aguets, oui oui oui est le signe qu’il y a là une jolie nana dans le coin.

Alors l’oreille aux aguets, les canards finissent par entendre, oui oui oui à la surface de l’eau.

Et ils écoutent encore et encore et ils n’entendent ni de houlà là, ni de je n’ai encore rien compris…

Dans un premier temps ils pensent que les canards sur l’eau ont compris comment faire avec les cannes, ce qui est d’un très grand intérêt et leur donne envie d’aller voir au-dessus de l’eau.

Dans un deuxième temps, il leur semble que ce n’est pas le même oui, oui, oui… celui-ci est doux, calme, toujours joyeux et réchauffe le cœur.

Quel est ce oui oui oui qui les touche ? 

 

Mystère…

 

- Si les Maîtres ne disent pas oui aux cannes, peut-être disent-ils oui à tout ? peut-être sont-ils ouifiés ?

 

- Les oui oui (pas bénis grâce au diable) sont du côté de la lumière et l’envie d’aller voir de l’autre côté à la surface de l’étang est de plus en plus forte.

 

- Voyant l’incroyable boxon qui règne dans la mare, les canards dans le bon sens, se disent qu’ils en retourneraient bien quelques-uns un moment et puis les renverraient dans l’eau pour tout expliquer aux autres, ce qui les aiderait bien. Cette tâche n’est pas aisée…

 

- Finalement, au lieu de raconter les dernières découvertes au sujet de ceci ou de cela, ou même de choisir qui a raison au sujet des canards panés ou roulés, de la médit ou de la relation, ils se réunissent pour savoir comment dire oui oui oui (pas seulement aux cannes), pour danser (la danse des canards c’est déjà fait) et même pour le plaisir de voir oui oui dans l’autre qui danse ou chante et finalement pour se demander où se cache oui oui oui : là où on ne l’entendait pas auparavant.

Pour être Ses jambes, Ses bras, Ses yeux et Ses oreilles, aimer et servir Son Intention.

Et se prendre dans les bras (ou pas) et entendre une source qui dit : je suis là.

 

A ce stade le soleil peut enfin entendre quelques coin coin dans la mare assemblée, mais à sa grande surprise pas un canard ne veut cancaner comme le voisin, tiens tiens !

 

Finalement le soleil se dit ce n’est pas si mal et ce n’est peut-être pas fini…

 

Il commence alors à faire une pancarte qu’il plantera un jour, sans doute, au bord de l’étang,

 

Ici étang « Mon Repos »

 

où Il verrait son Œuvre : Ses enfants réconciliés aimer.

 

- Alors cette fois c’est vraiment la fin de l’histoire, on chante ?

 

- Il était un petit homme………………Pirouette cacahuète…………………… le fil doré il a cassé,  il a fallu recommencer, il a fallu recommencer.

 

Et après un silence :

 

- Je me demande à propos du supramental ….

 

- ON CHANTE ?

 

 

- Pirouette cacahuète ?

 

- Va apprendre à faire des fils solides,  non on ne recommence pas.

 

- On danse ? 

 

- Moi j’aimerai un moment de silence.

 

- Et moi je dis : mais qu’est-ce que c’est encore que le supramental ? 

 

Il a fallu recommencer,  il a fallu recommencer...

 

 

       Catherine

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