La vie cherche à se reconnaître
La vie cherche à se reconnaître au travers de l’expérience vivante.
Soit elle cherche à se reconnaître en tant que mouvance, et ce ne peut être qu’au travers de l’action, du faire, soit elle cherche à se reconnaître en tant qu’Etre et c’est alors au travers du repos.
Dans la voie de la Vie se reconnaissant dans l’action, il est nécessaire d’amener de la conscience dans le faire, c’est à dire dans la relation. Les expériences, en général, deviennent les occasions de cette conscience et non un état particulier ; c’est dans la mesure où la conscience, moteur de ces expériences, devient intuitivement consciente de sa nature en tant que vécu de ces expériences même, que l’Eveil se vit, que la Vie se reconnait dans son acte manifesté, et non dans la forme de telle ou telle expérience particulière.
Dans cette voie là, on appelle samadhi non un état particulier de la conscience mais la qualité de conscience qui prévaut au moment où celle-ci se reconnait dans une expérience quelle que soit la nature de l’expérience en cours. Le travail, la pratique consiste à passer de la conscience fascinée par l’objet à une conscience qui se reconnait dans la relation à ce qui n’est plus alors un objet séparé.
D’où la nécessité dans la voie du monde, la voie où la Vie se connait dans l’action, de prendre le risque de l’autre.
D’où l’insistance non sur la friction intérieure de ses états, mais la friction constante à l’autre comme occasion constante de reconnaître soit les mécanismes de la victime, soit le dynamisme du Réel - le vécu disciple.
Texte écrit par Yvan, distribué à quelques-uns d’entre-nous en Octobre 1991.
Suite de cet écrit dans un prochain article.
*Depuis maintenant plus d’un mois, je mets de l’ordre, je classe tous les documents réunis pendant les nombreuses années durant lesquelles Yvan nous a enseigné.
Le blog proposera certains textes inédits, témoins de l’évolution de l’enseignement et de celle de notre assemblée.
Mireille Sicard