Le Besoin de savoir
Réponse d’Yvan à une auditrice qui aimerait comprendre, qui voudrait savoir.
- Tu aimerais savoir, ton « aimerais savoir » est une réaction.
Savoir n’existe pas.
Le savoir n’existe pas parce que le savoir appelle le doute…tu aimerais savoir et tu ne voudrais plus douter, tu ne peux avoir les deux.
Si tu sais, tu doutes ! C’est pourquoi le Sage ne sait pas ; ici tout le monde doute, si un sage devient une certitude pour les autres …danger !
Le besoin du savoir engendre une énergie de vie qui s’appelle le doute, qui est là pour contester tous les savoirs. Ce dont il est question, c’est de ton besoin de savoir, ton besoin de sécurisation dans le savoir.
C’est lorsque tu t’es débarrassée du mécanisme qui consiste à te faire croire que le savoir peut être ultime et absolu, que tu envisageras le doute d’une autre façon.
Si l’enseignant qui s’adresse à toi dépend d’un savoir, il alimente ta dépendance au savoir, il alimente ta croyance dans un savoir. Il ne te rend pas service et le pire c’est qu’il pourrait même te donner une certitude ! C’est le drame ! Un instructeur qui te donnerait une certitude, empêche la Vie en toi.
L’enseignant ne cherche pas à transformer ce doute en certitude, il laisse vivre ce doute mais il t’amène peu à peu à sentir que le doute est une réaction salutaire face à un besoin de dépendance de certitude, qu’on appelle le savoir absolu.
Un instructeur ne vit pas dans un savoir, il vit l’incompréhension joyeuse ;
il va te réconcilier avec le non-savoir qui est en toi. C’est pourquoi le premier argument du Réel que je transmets, c’est « Je ne sais pas ».
Vis dans l’intimité du besoin que tu as de savoir, d’un savoir sécurisant, rassurant, de cette espèce d’avidité que tu as. Je ne peux te donner un savoir rassurant parce que ça n’existe pas… et si cela existait ce serait un savoir lénifiant, endormant, politique… un savoir de stratégie, de manipulation et puis c’est tout.
Un auditeur parle de la démarche scientifique, toujours accompagnée du doute. Le doute intelligent ?
Tout énoncé spirituel ou scientifique qui serait une certitude ne peut que nous enfermer. Voir ce sur quoi se pose le doute ; Le doute vivant se pose toujours sur la nature aliénante de la certitude, c’est ça qui est merveilleux.
On doute de quelque chose dont la nature par essence est de nous enfermer! K7 33 et 34