Du ressenti à l’amour...
L’évangile dit : « Là où est ton cœur, là est ton trésor ».
Yvan dit : « Là où est ton ressenti, là est ton obligation ».
Le ressenti dont parle Yvan, est du domaine de la présence, il est au-delà de ce qui surgit tout le temps en situation, le réflexe physique, la réaction émotionnelle, la réponse intellectuelle, c’est une globalité.
C’est l’homme que nous sommes, nous : cœur, corps, esprit.
Paroles d'Yvan :
L’obligation de conscience est liée à notre qualité de ressenti.
- Si le ressenti n’est pas là, alors, il t’appartient, à ce moment là, de vivre les situations qui vont amener ce ressenti.
- Si le ressenti est là, tu observes de façon très honnête ton ressenti, tu dois voir à ce moment-là, si tu as l’obligation appropriée à ce ressenti-là.
Quand tu viens vers un instructeur, il va très très vite te mettre face à la situation du ressenti ; tu vas être confronté, tu vas te dire : « j’assume ou je n’assume pas ? »
Mais c’est à toi, là, et à toi seul, de répondre, à personne d’autre.
C’est un des grands moments de l’enseignement quand on prend vraiment conscience que ce n’est ni à cause ni grâce à l’autre, jamais. Ce n’est jamais à cause de l’autre, nos problèmes, c’est nous !
C’est nous qui choisissons le lieu, le moment où nous sommes, la situation où nous nous trouvons. C’est déjà un grand pas que d’assumer ce choix-là.
J’ai choisi cela, c’est moi qui me suis mis là.
Au cœur de telles situations il n’est pas possible d’être médiocre.
Sommes-nous, selon la qualité de notre ressenti ? K7 387
Si vous m’écoutez avec une responsabilité éveillée, alors vous allez ressentir et reconnaître cela.
Ne vous emparez pas de ce qui est dit ici comme de vérités toutes faites à partir desquelles d’un seul coup vous allez modifier votre quotidien, qui vont devenir les vérités de votre quotidien.
Il y a un travail.
Si vous avez vraiment la responsabilité de ce ressenti, alors vous ne partirez pas avec un objet d’ici, vous partirez avec une certaine façon de partir, une certaine façon de conduire, une certaine façon de prendre et de donner. Cette façon-là, moi, je l’appelle aimer. C’est conduire, c’est boire, manger, dormir. Ce n’est pas une activité spécifique, c’est une façon de se livrer à n’importe quelle activité. Et si cette façon est présente, ça peut être n’importe quoi, ce sera de l’amour ; si cette façon n’est pas présente, on aura beau faire les actes les plus sociaux, ça sera absent. Aimer, c’est la façon que l’on a d’être, de faire ; c’est pourquoi tout enseignement traditionnel dira : y a pas d’activité spécifique à la réalité [...]
Y a rien à changer, mais tout peut être différent.
Cela demande une exigence absolue, absolue. K7 414
Le maître mot qui nous concerne ici, c’est le travail habité par la conscience, c’est l’expression d’une conscience, l’expression d’une vigilance. Ce n’est qu’au cours et au cœur de ce travail que va s’opérer la transformation de l‘amour.
On se fait un complexe d’infériorité par rapport à ce qu’on devrait être et ce qu’on n’est pas dans notre quotidien. Ce complexe là ferme l’accès à ce que nous sommes. C’est au cœur de ce que nous sommes, dans la réconciliation avec ce que nous sommes que va grandir cette confiance.
C’est pourquoi, l’enseignement traditionnel, c’est, je dirais, entendre, considérer profondément ce qui a été entendu, le méditer profondément, et puis s’établir dans l’intuition qui est le fruit de cette profonde considération.
On ne peut s’incarner en imaginant, on ne peut s’incarner que dans le vécu de la séparation.
Si vous venez ici, vous venez pour vous, pour être face à vous, donc pour voir ce que vous ne voyez pas ...On est ici pour être confronté avec ce qui nous empêche de grandir. On ne peut pas grandir autrement.
K7 83 et 84