Reconnaissance du vrai

Publié par lesamisdelami

Reconnaissance du vrai

 

Reconnaître…

Connaître avant de reconnaître est indispensable.
 
Dans l’enseignement, il est d’abord question de reconnaître comment nous fonctionnons, et cela demande un certain temps…
Puis quand la dénonciation du faux progresse, qu’un peu d’espace apparaît en nous, le sentiment de parenté grandit, furtivement : nous lisons et nous avons le sentiment que ce que nous lisons c’est nous qui l’écrivons ; quand nous entendons, nous avons le sentiment que nous c’est nous qui le disons.
Nous ne savons plus si nous énonçons le mantra ou si nous l’écoutons et doucement le oui s’impose, il n’y a plus que OUI, nous sommes ce oui.
De même dans l’expérience de la sensation,
le corps est vivant, se révèle un ( non-séparé dirait Yvan).
Et que dire du regard qui nous fait un ?
 
Cette reconnaissance intime immédiate nous surprend, nous ne la nommons pas, elle se vit en nous.
C’est simple, ce ne peut être expliqué, juste reconnu dans le coeur.
Cette expérience vécue, ressentie, rend confiant, rend aimant et nous aimons ça ; nous avons pris le risque d’une autre écoute, sans croyance et ce risque devient vécu comme confiance.
Oui, ça grandit en nous, c’est le oui d’une parenté découverte, reconnue puis c’est l’appartenance à la vie qui devient évidente.
Oui, nous devenons amoureux de ces instants, où de risque en risque, nous prenons le risque d’être nous, pour finalement déployer ce qui est en nous.
Nous aimerions bien sûr que cela dure toujours et bien non ! toujours l’invitation à être disciple quand l’autre nous provoque ; toujours reconnaître le même processus en déploiement dans chaque être ; et toujours, cette vision fugitive, d’être tirée vers le bas par les uns et les autres pour monter avec eux.
Quand cela est reconnu, alors la pratique du rappel prend sens.
 
                                                                              Mireille
 
« Enoncer le OUI comme un rappel n‘équivaut à rien s’il ne rappelle rien. Ce rappel doit évoquer quelque chose, le oui vécu, reconnu, est une expérience, on peut alors se le rappeler, on peut l’évoquer ; d’abord reconnu dans certains moments privilégiés de l’enseignement, il devient par la suite le compagnon agissant dans nos résistances, nos tensions, il est présent, s'énonce au quotidien, c’est une force. »                                                      
                                                                              Yvan
 
Disciple
On n’est pas disciple d’un instructeur, ni d’un enseignement.
Devenir disciple c’est voir qu’on est victime ; voir cela sans jugement.
Nous devenons disciples de ce dont nous sommes victimes.
L’autre en nous provoquant nous invite à être disciple de l’Un.
 
Un petit poème d’Yvan pour terminer :
 
« Ce Oui là ne se prononce pas.
   Ce Oui là,
   C’est le souffle,
   C’est notre vie.
   C’ est votre parole, c’est votre silence
   C’est la reconnaissance de l’Appel en tout. »
 
 « Le mystère de l’Un c’est d’abord le mystère du deux ! »

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